Interview avec Tsenshap Serkong Rinpotché II

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Study Buddhism s’est entretenu avec Tsenshap Serkong Rinpotché II dans un jardin de la campagne de Hambourg lors de sa récente tournée en Europe, puis chez lui, dans les contreforts de l’Himalaya, à Dharamsala, dans le nord de l’Inde.
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Ce n’est pas la première fois que je rencontre Serkong Rinpotché. Ma première rencontre avec lui remonte à 2008, lorsque, grâce au Dr. Berzin, j’ai eu la chance de le voir lors de ma première visite à la résidence de Sa Sainteté le Dalaï-Lama à Dharamsala. À l’époque, j’étais relativement novice en matière de bouddhisme, et j’étais plutôt nerveux à l’idée de rencontrer quelqu’un reconnu comme la réincarnation d’un si grand maître. J’avais apporté une petite statue de Bouddha pour que Rinpotché la bénisse. Je pensais qu’il la déballerait de sa longue khata soyeuse pour l’admirer. Au lieu de cela, il s’est contenté de dire quelques prières et de souffler dessus alors qu’elle était encore emballée, et c’est tout. Je me suis vite rendu compte que cela faisait simplement partie de la personnalité de Rinpotché : d’un exceptionnel terre-à-terre et avec beaucoup d’humour. Et comme nous sommes nés à quelques semaines d’intervalle, nous avons également partagé ce lien générationnel : un amour pour la technologie et les gadgets, ainsi que pour les films d’horreur !

Serkong Rinpotché dans sa maison de McLeod Ganj, dans le nord de l’Inde, en 2018.

Serkong Rinpotché est né en 1984 dans une grande famille traditionnelle de la région de haute altitude de Spiti, dans le nord de l’Inde. Il a été reconnu à l’âge de trois ans et demi comme la réincarnation de Tsenshap Serkong Rinpotché, l’un des enseignants bouddhistes les plus appréciés du XXe siècle, également partenaire de débat de Sa Sainteté le XIVe Dalaï-Lama. Dans cette interview, nous discutons avec Serkong Rinpotché du système tibétain de réincarnation des tulkus, des moyens pour maintenir la compassion en ces temps de polarisation extrême du monde et de l’éternelle question : quel est le sens de la vie

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Study Buddhism : Je peux imaginer qu’il y a une sorte de pression venant du fait d’être reconnu comme la réincarnation d’un maître aussi éminent. Quel type de responsabilités cela vous donne-t-il, et avez-vous l’impression d’être la même personne que votre prédécesseur ? 

Serkong Rinpotché : Oh, ce n’est pas simple de répondre à une telle question ! Tout d’abord, je n’ai jamais rencontré mon prédécesseur. La forme est différente, et l’esprit a aussi quelques différences. Je peux affirmer que, dans l’ensemble, je ne me sens pas comme lui. Je l’admire vraiment quand j’entends parler de ses qualités : la façon dont il pratiquait, son immense dévotion à son maître. Néanmoins, je me sens fortement lié aux responsabilités altruistes de Serkong Tsenshap Rinpotché. Parfois, je me dis : « Que je sois la réincarnation ou non, j’ai cette grande opportunité ». Je me sens donc très chanceux de ma situation. 

L’une des choses les plus extraordinaire que le précédent Serkong Rinpotché ait faites est de servir Sa Sainteté le Dalaï-Lama. En outre, du fait de sa compassion, il a noué des liens très forts avec les habitants de la vallée de Spiti, ainsi qu’avec les Tibétains et certains Occidentaux en Europe et en Amérique. J’ai le même souhait de servir Sa Sainteté. La tâche est un peu différente bien sûr, car mon prédécesseur était un enseignant qualifié alors que je suis loin de l’être. Il me reste à étudier et à pratiquer. Mais, avec les conseils de Sa Sainteté, je ferai de mon mieux pour faire tout ce qu’il souhaite. Qui plus est, il y a tellement de gens qui souhaitent que je leur enseigne et que je crée des liens karmiques avec eux, j’ai donc le sentiment que je dois continuer ce que mon prédécesseur a fait avant moi, pour ces personnes.

Vous avez été reconnu à l’âge de trois ans et demi et avez dû quitter votre famille, y compris tous vos frères et sœurs, pour aller vivre au monastère. À cet âge, on ne peut pas vraiment prendre de décision pour soi-même. C’est la situation dans laquelle on vous a mis. La question est donc de savoir si le système tibétain de réincarnation des tulkus est utile et s’il est viable à l’avenir ?

Eh bien, par le passé, ce système a été très utile, et je crois qu’il l’est toujours aujourd’hui. Le meilleur exemple est Sa Sainteté le Quatorzième Dalaï-Lama lui-même. Il est le quatorzième d’une lignée de réincarnations, et jusqu’à présent grâce à ce système, nous avons eu de grands maîtres comme lui. Je pense donc que cela a été très utile. 

Aujourd’hui en revanche, il devrait y avoir une sorte de limite, sinon nous allons nous retrouver avec beaucoup de réincarnations. Ce dont nous avons besoin, ce sont les meilleurs, et il est vraiment complexe de choisir ceux qui seront les meilleurs et auront beaucoup de succès. Les monastères eux-mêmes ont eu de grandes discussions à ce sujet. C’est pourquoi Sa Sainteté aime parfois faire une distinction entre les lamas et les tulkus. Quelle est la différence ? Il dit qu’il y a des personnes qui peuvent être les deux, mais qu’il y a aussi des personnes qui sont des réincarnations, des tulkus, mais pas du tout des lamas. On pourrait les qualifier de « vilains tulkus » en quelque sorte ! Un tulku n’est pas nécessairement un lama, car un lama est quelqu’un qui est qualifié. 

Ainsi, bien que le système de réincarnation des tulkus soit très important et qu’il ait joué un rôle majeur dans le bouddhisme tibétain, il peut également conduire à certaines situations dangereuses. Un lama qualifié n’essaierait jamais une seconde de détruire la foi des gens, car la foi est primordiale dans la pratique. La foi est la base de la connexion des gens avec le bouddhisme, il y a donc un grand danger ici. 

Et quant à savoir si le système de réincarnation des tulkus sera maintenu à l’avenir, s’il doit exister ou non, je ne suis pas la personne pour en décider ! 

Serkong Rinpotché rit en discutant avec des invités dans sa maison à McLeod Ganj, dans le nord de l’Inde, en 2018.
Bien sûr, l’un des principaux avantages d’être reconnu si jeune est que vous avez accès aux meilleurs enseignants du monde bouddhiste et que vous avez la chance d’intégrer les enseignements dans des conditions idéales, qui font rêver la plupart des Occidentaux. Pour ceux d’entre nous qui commencent plus tard dans la vie, que peut leur apporter l’étude des enseignements bouddhiques ? 

Le bouddhisme a tellement de méthodes et d’enseignements magnifiques qui aident à supprimer notre souffrance ! C’est quelque chose que les biens matériels et l’argent ne peuvent acheter . Lorsque l’on commence à ressentir le désir de sortir de ce que l’on appelle le samsara, qui désigne l’ensemble de nos souffrances et de nos problèmes, on peut alors se demander s’il faut étudier.C’est très individuel et cela dépend de l’intérêt de chacun. Sa Sainteté le Dalaï-Lama dit toujours qu’il y a la religion bouddhique, la philosophie bouddhique et la science bouddhique. Il y a donc beaucoup de choses différentes qui peuvent profiter à différentes personnes. 

Par exemple, la compassion. Les bouddhistes en parlent beaucoup, mais le fait de pratiquer la compassion ne fait pas de vous un bouddhiste. Cependant, afin de générer de la compassion de manière authentique, nous pouvons tous étudier les méthodes bouddhiques. Vous pouvez améliorer votre compassion de cette façon. Je ne pense pas qu’il y ait quelqu’un qui ne veuille pas améliorer sa compassion, car c’est une chose tellement belle, n’est-ce pas ? 

De façon générale, il y a donc beaucoup de grandes qualités que l’on peut acquérir en étudiant le bouddhisme, sans avoir besoin de devenir bouddhiste. Les pratiques nous aident à entraîner notre esprit et à faire face aux obstacles que nous rencontrons. 

Vous venez de dire que nous sommes confrontés à des obstacles. Que voulez-vous dire par là ? Une fois ces obstacles déterminés, comment pouvons-nous commencer à étudier et à pratiquer le bouddhisme pour les surmonter ? 

Les obstacles peuvent être de toutes petites choses, comme être trop distrait par notre téléphone portable. Parfois, nous oublions ceux qui nous entourent. Par exemple, dans ma famille, lorsque nous discutons avec mes parents et que mes frères et sœurs arrivent avec leurs téléphones portables, ils sont toujours occupés et il n’est pas possible de discuter avec eux. Je peux voir la tristesse et la solitude qu’induisent ces comportements dans le fait que même si le corps physique est présent, mentalement nous sommes déconnectés.

Je pense qu’un bon point de départ est d’étudier les maîtres de Nalanda et la logique qu’ils utilisaient. En Occident, les gens de nos jours sont déjà bien éduqués et sont brillants dans leurs domaines, mais il y a peut-être beaucoup d’égo. Pour certaines personnes, pas toutes ! Il est donc très bon de se mettre au défi avec ce genre de choses. 

La tradition tibétaine met vraiment l’accent sur l’approche du lam-rim, qui parle de la dévotion au maître, des vies passées et futures, de la mort, de l’impermanence, de tous ces sujets. Atisha, le maître de Nalanda, examina comment l’esprit des Tibétains fonctionnait, et l’approche du lam-rim qu’il a composé est donc vraiment faite pour eux. 

Pour les Occidentaux, je pense que l’on devrait se baser sur la façon dont les maîtres de Nalanda essayaient de mener leurs dialogues. Comment ils amenaient leurs idées, posaient des questions, obtenaient et donnaient des réponses. Ils débattaient. Tout cela est très intéressant, et je pense que cette approche de Nalanda est une approche beaucoup plus sûre du bouddhisme. 

Le débat joue un rôle énorme, en particulier dans le bouddhisme tibétain, comme moyen d’acquérir la conviction dans les  enseignements. L’une des principales caractéristiques du bouddhisme est que nous sommes censés remettre les choses en question, même les principes fondamentaux. Prenons par exemple la renaissance, un sujet qui pose problème à de nombreux Occidentaux qui découvrent le bouddhisme. Qu’est-ce que la renaissance exactement ? Peut-on être bouddhiste sans y croire ? 

C’est parfois déroutant pour beaucoup d’entre nous, moi y compris ! Après notre mort, nous quittons ce corps et notre conscience continue. Puis nous prenons une autre forme, que nous habitons temporairement, comme une maison d’hôte. Nous allons et venons, nous demeurons et partons. 

Le bouddhisme ne concerne pas seulement les vies passées et futures… La compassion, l’amour altruiste, la patience… Toutes ces pratiques magnifiques, voilà ce qu’est vraiment le bouddhisme. 

Si vous n’avez pas beaucoup de connaissance sur la conscience  et sur son fonctionnement, alors c’est un sujet difficile. En revanche, si vous êtes vraiment intéressé et que étudiez un peu la conscience  et comment elle  fonctionne, alors les réponses concernant l’existence ou non de la renaissance seront très claires. 

Quant à savoir si l’on peut s’adonner aux pratiques bouddhiques sans croire aux vies passées et futures, la réponse est oui, assurément. Le bouddhisme ne parle pas seulement des vies passées et futures. Prenons les Quatre Nobles Vérités, le premier enseignement du Bouddha. Il n’y est pas question de vies passées et futures, mais uniquement de la souffrance. Quand on pense à la souffrance, et qu’on se demande s’il y a un moyen de s’en débarrasser, on découvre dans le bouddhisme tout un éventail d’outils : la compassion, l’amour altruiste, la patience… Toutes ces pratiques magnifiques, voilà ce  qu’est vraiment le bouddhisme. 

Vous pouvez parcourir le lam-rim et simplement mettre un point d’interrogation sur l’idée de renaissance, puis vous sautez ce chapitre et allez de l’avant. Une fois que vous avez tout terminé, et si vous en avez le courage, vous pouvez revenir à votre point d’interrogation sur la renaissance, et essayer  de trouver le  raisonnement qui se tient derrière. Ne vous contentez pas de simplement l’ignorer !

Serkong Rinpotché à Berlin, lors de sa tournée d’enseignements en Europe en 2019.
Vous avez passé plusieurs années à vivre au Canada. Vous y êtes allé pour améliorer votre anglais afin d’être mieux à même d’enseigner le Dharma aux étudiants occidentaux. Après avoir fait l’expérience de la vie en Orient et en Occident, quelles sont, selon vous, les principales différences ? 

Je pense qu’il y a une énorme différence. Bien sûr, en Asie, nous grandissons dès l’enfance dans la tradition bouddhique, et nos parents nous disent : « Va faire des tours de stoupa en récitant Om Mani Padme Hum », et nous le faisons sans discuter. En même temps, les gens ont en fait très peu d’éducation sur le bouddhisme. Ils ont l’impression que c’est juste notre tradition, rien d’autre. 

Lorsque j’enseigne dans le Spiti, tout le monde écoute très attentivement et, quoi que je dise, ils hochent simplement la tête. Puis j’attends des questions sur ce que je viens de leur dire, et généralement, il n’y en a pas. Je pense que c’est un peu problématique. S’il n’y a pas de doute, cela signifie qu’il n’y a pas vraiment d’intérêt. Ce n’est pas comme ça en Occident ! Les gens vont écouter des conférences sur le bouddhisme et en retiennent vraiment les points essentiels. Les enseignements touchent vraiment leur cœur ! Quoi que je dise en Occident, les gens vont l’analyser et le remettre en question, ce qui rend la foi beaucoup plus forte. 

Il y avait aussi une grande différence entre ma vie au Canada et ma vie en Inde. Au monastère, nous devions suivre et respecter un certain nombre de règles. Si on ressentait l’impression de ne pas vouloir s’y plier, on pouvait vite se sentir emprisonné. Je me sentais très proche du style de vie monastique, mais bien sûr, parfois je ne voulais pas le suivre.

Évidemment, lorsque j’ai déménagé au Canada, je ne suis pas devenu totalement Canadien ! J’ai étudié l’anglais, et tous mes amis m’appelaient Serkong, ce qui était assez drôle. Au bout d’un moment, je me suis fait de bons amis et j’ai fini par me sentir à ma place parmi eux. Je voyais tellement de différences entre la façon de penser des gens chez moi et celles des Canadiens. Je me suis dit : « Oh ! Voilà comment pensent les gens normaux ! ». 

Lorsque j’étais au monastère, tout le monde me traitait de manière très respectueuse. Au Canada en revanche, ce n’était pas du tout comme ça. Cela m’a vraiment aidé à me rappeler que je suis une personne très ordinaire ! Au monastère, j’avais toujours mes propres couverts, ma propre tasse et ma propre assiette, dans lesquels personne d’autre que moi ne mangeait. Au Canada, mes amis mangeaient de la crème glacée et disaient simplement : « Oh, goûte ça, c’est si bon ! » Cela m’a vraiment permis de me sentir connecté aux autres. 

Le monde actuel est un peu perdu. Les gens deviennent plus extrêmes, des dirigeants populistes sont élus dans le monde entier, et nous ne semblons toujours pas prendre le changement climatique au sérieux. Je me sens souvent un peu impuissant et triste lorsque je regarde l’état de la planète et la multitude de problèmes auxquels nous sommes confrontés : tout cela semble insurmontable. Quel est votre conseil ? 

La compassion est très importante pour notre survie. Mais la compassion n’est pas seulement pour les autres. La compassion, c’est aussi pour soi-même. Parfois, on est tenté de réduire la compassion à seulement penser aux   autres, ce qui reviendrait à ne pas penser à soi. Je pense que c’est une idée vraiment fausse ! Si vous dites que la compassion est importante, alors une personne qui a de la compassion est tout aussi importante. C’est pourquoi vous devriez vous dire : « J’ai la capacité d’aider les autres, donc je devrais essayer de pratiquer autant que possible afin d’aider les autres. »

C’est comme lorsqu’un enfant est très triste, alors sa mère ne sera pas heureuse. Si l’enfant sourit ou est très heureux, alors, au bout du compte,  sa mère sera si heureuse qu’elle en oubliera ses propres petits problèmes. C’est donc la même chose. La compassion est la clé pour aider les autres, et à partir de là, vous allez automatiquement sourire. 

Si vous avez l’impression que les autres ne sont que de simples voisins, dès que vous fermez votre porte et que vous êtes chez vous avec votre famille, tout devient si étroit, si étroit d’esprit. Mais si vous avez l’impression que le monde entier est votre maison, alors vous ressentez que vous devez faire quelque chose pour l’humanité. Si vous acceptez ce monde comme votre maison, l’étape suivante est alors : comment puis-je aider ? Sinon, vous restez dans votre chambre et vous ne vous souciez pas des autres. Vous devez donc chercher à savoir pourquoi, comment et quoi apporter à ce monde. En conséquence de cela, je pense que votre compassion grandira rapidement. 

Serkong Rinpotché dans sa maison de McLeod Ganj, dans le nord de l’Inde, en 2018.
Vous dites donc que la compassion est la clé pour faire face à nos problèmes : nous aidons les autres et nous-mêmes lorsque nous avons de la compassion. Pourrions-nous dire alors que nous avons peut-être trouvé le sens de la vie ? 

Eh bien, le sens de la vie peut être de deux ordres ! La première est que vous deveniez heureux vous-même et c’est tout. La seconde est que vous deveniez heureux et que vous rendiez les autres heureux. Ce sont les deux choses qui, selon moi, peuvent constituer  le sens de la vie.

Chaque fois que vous sortez, vous croisez tant de gens  qui vont et viennent ,  menant  des vies si occupées. Si vous mettiez une caméra derrière eux, vous verriez qu’ils cherchent tous quelque chose : leur propre bonheur. Parmi eux, il pourrait y en avoir un ou une qui cherche le bonheur des autres. De ces deux types de personnes, celle qui ne cherche que son propre bonheur sera à mon avis difficilement satisfaite. C’est comme les millionnaires et les milliardaires  qui peuvent s’inquiéter toute leur vie et se dire : « Oh, je perds tant d’argent, et je ne serai plus célèbre et je vais perdre ceci et cela ». Une vie d’inquiétudes, encore et encore.

Mais disons que je suis millionnaire et que je gagne beaucoup d’argent. Au lieu de le garder pour moi, je fais la charité, je fais des dons aux autres. Je finis par rendre d’autres personnes heureuses et je réalise : « Eh bien, le but, le sens de ma vie est d’apporter le bonheur aux autres. » Une fois que vous voyez les autres heureux, alors vous vous sentez très heureux également. C’est aussi simple que cela. Si vous vous contentez de mettre de l’argent à la banque et que vous perdez de l’argent en affaires, alors vous penserez : « Oh non, maintenant cet autre type est plus riche et plus célèbre que moi. »  C’est un grand défi ! Je pense donc que la deuxième manière de vivre, pour les autres, vous donne une vie tellement plus riche de sens. 

Rinpotché, merci beaucoup pour votre temps et votre perspicacité. Avez-vous un dernier mot à laisser à nos lecteurs ? 

Oui : essayer d’être heureux ! Nous devrions profiter de la vie, aller à des fêtes, passer du temps de qualité avec nos amis, utiliser Instagram et Facebook et toutes ces choses. Mais n’oubliez pas que ce ne sont pas les seules choses de la vie. Nous ne devons pas oublier les personnes qui nous entourent. Une fois que nous sommes avec notre famille et nos amis, soyons vraiment avec eux. Ne vous laissez pas trop distraire par vos  téléphones portables ! C’est tout ! Merci beaucoup !

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