Le bonheur, c’est se sentir bien à long terme, avoir l’esprit en paix et être satisfait de notre vie – c’est ce que nous recherchons tous, tout le temps. Dès qu’on y goûte, on veut qu’il dure éternellement…
Les gens confondent souvent plaisir et bonheur. On pense en général que si on mange de la bonne cuisine, si on porte des vêtements de marque et si on s’amuse tout le temps, on sera heureux. Mais en fait, ça ne marche pas… On a aussi tendance à penser qu’en satisfaisant tous nos besoins et toutes nos envies, on sera heureux. Mais en réalité, se préoccuper avant tout de sa personne ne mène qu’à la solitude et à la déprime.
Quelquefois on se sent mal, tout seuls avec nos pensées et nos émotions, alors on se tourne vers la musique, les jeux vidéo, la nourriture, le sexe, la carrière… Mais ces choses ne nous rapprochent pas vraiment des autres et n’apportent pas un véritable sentiment de bonheur.
Pour se sentir bien et proches des autres, on a souvent recours aux réseaux sociaux. On peut alors éventuellement ressentir des vagues de plaisir passager au vu des « j’aime » sur nos selfies ou des messages d’amis, mais cela conduit seulement à en vouloir plus. On regarde constamment nos téléphones, attendant impatiemment notre prochaine « dose », mais peu importe le nombre de « j’aime » et de messages reçus, d’une manière ou d’une autre on finit par se sentir encore un peu plus aliénés…
Le Bouddha a dit que la principale source de bonheur véritable est de chérir les autres : quand nous nous soucions réellement du bien-être et du bonheur d’autrui, notre cœur se réchauffe, s’ouvre, se relie aux autres et nous ressentons nous-mêmes un véritable bien-être. Nous nous sentons même mieux physiquement. Concernés par le bonheur des autres, on essaie de les aider le plus possible et d’éviter de faire quoi que ce soit qui leur porte préjudice. Cela crée des relations basées sur la confiance, donnant ainsi davantage de sens à notre vie ; et grâce au soutien affectif de notre famille et de nos amis, nous trouvons la force nécessaire de faire face à tout ce qui arrive dans la vie.
Mais avant de pouvoir sincèrement nous occuper du bonheur d’autrui, il faut commencer par le nôtre. Si l’on n’est pas capables de se souhaiter le bonheur, comment peut-on le souhaiter à autrui ? Dans le bouddhisme, le souhait d’être heureux englobe tout l’univers.
« Le bonheur dépend de la paix intérieure, laquelle dépend de la chaleur humaine. » – Le 14e Dalaï-Lama
Il est facile d’avoir un sentiment d’impuissance face au monde actuel ; on pense alors : « Aucune importance. À quoi bon s’en faire ? » Mais le fait est qu’il est possible d’avoir une influence sur des inconnus, en pensant à leur bien-être et en essayant de les aider. Un simple petit sourire, ou laisser passer quelqu’un devant nous dans la file d’attente à la caisse nous donne le sentiment de faire la différence. Cela nous donne un sentiment de valeur personnelle – nous avons quelque chose à donner et cela nous fait du bien. Alors nous sommes contents de nous et la vie nous sourit.
Donc, ce qui nous relie en fait aux autres, c’est de penser à leur bonheur et à la manière de les aider, au lieu d’attendre d’eux qu’ils reconnaissent notre valeur et nous rendent heureux. Cela revient simplement à choisir entre préoccupation personnelle et intérêt sincère pour le bien-être d’autrui.
Nous autres, êtres humains, sommes des animaux sociaux : nous ne pouvons nous épanouir que parmi les autres. La gentillesse, l’intérêt et la compassion pour autrui sont donc les principaux facteurs qu’il faut cultiver pour être heureux dans la vie.