(1) Puissé-je, afin de réaliser le but suprême, toujours chérir tous les êtres limités en les considérant de loin supérieurs aux joyaux qui exaucent tous les souhaits !
(2) Puissé-je, en compagnie de quiconque, me considérer moi-même comme le plus petit d’entre tous et, du fond de mon cœur, accorder aux autres une valeur plus grande que la mienne !
(3) Puissé-je, en toute circonstance, surveiller mon flux mental, et à l’instant où s’élèvent des conceptions et des émotions perturbatrices, puissé-je les affronter et les écarter par des moyens énergiques, car elles sont un obstacle pour moi et les autres !
(4) Quand il m’arrive de voir des êtres aux instincts cruels, submergés par les négativités et dominés par des problèmes graves, puissé-je les chérir comme s’ils étaient aussi rares et précieux que la découverte d’un trésor de pierres précieuses !
(5) Si, par envie, les autres me traitent injustement, avec force réprimandes, injures et autres, puissé-je prendre sur moi la défaite et offrir la victoire aux autres !
(6) Même si quelqu’un que j’ai aidé et en qui j’ai mis tous mes espoirs devait me nuire vraiment injustement, puissé-je le considérer comme un saint professeur !
(7) En bref, puissé-je offrir à toutes mes mères, véritablement et indirectement, tout ce qui peut leur être bénéfique et leur procurer de la joie, et puissé-je prendre sur moi, en secret, tous les soucis et tous les maux de mes mères !
(8) Grâce à l’esprit qui, dans toutes ces situations, demeure non terni et non souillé par les conceptions des huit choses éphémères et qui reconnaît tous les phénomènes comme une illusion, puissé-je me libérer de mon asservissement, sans aucune attache !