Responsabilité sociale et protection environnementale

Le thème de la table ronde porte sur la comparaison entre les approches des religions théistes et non théistes pour enseigner des valeurs éthiques qui servent de fondement à une prise de responsabilité sociale en faveur du bien commun en général et de la protection de l’environnement en particulier.


Vidéo : Le 14ᵉ Dalaï-Lama — « Prendre soin de notre environnement »
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Selon le bouddhisme

  • La réalité est que l’environnement et les êtres qui y vivent n’existent pas indépendamment les uns des autres. Ils sont interdépendants.
  • Notre survie même dépend de celle de l’environnement. L’état de l’environnement affecte tous les individus sur la planète car tous les écosystèmes exercent une interaction réciproque et forment un seul écosystème à l’échelle mondiale.
  • De même que nous souhaitons être épargnés par les désastres naturels, de même en va-t-il pour tout le monde. Nous sommes tous égaux à cet égard.
  • Ce type de pensées et de compréhension forment la base du développement de la compassion universelle et d’une prise de responsabilité environnementale qui se reflète à travers notre comportement personnel.
  • Chaque geste effectué au niveau individuel pour protéger l’environnement contribue à améliorer l’état de l’environnement en général.

Selon l’Ancien Testament

  • Dieu a créé l’environnement et tous les êtres qui s’y trouvent.
  • Dans l’Exode, chapitre 23, versets 10 à 12, Dieu permet à l’humanité d’ensemencer la terre et d’en recueillir le produit pendant six années consécutives. Mais à la septième, Dieu ordonne à son peuple de laisser les terres en jachère afin que les pauvres puissent jouir de ce qui y pousse à l’état naturel et que les animaux des champs mangent ce qui reste. Cela montre qu’il ne faut pas abuser de la terre, que ce soit par avidité ou surexploitation, et qu’il faut, au contraire, prendre soin de la faune et de la flore.
  • Dieu permet aussi aux hommes de travailler pendant six jours mais au septième, ils doivent se reposer afin que leurs bœufs et leurs ânes aient aussi du repos, ce qui témoigne de gentillesse et de respect à l’égard de tous les animaux en leur donnant les mêmes droits à mener une vie en bonne santé.

Selon le Coran

  • Dieu a créé toutes choses sur terre et dans les cieux, y compris tous les animaux, et en a fait don à l’homme pour son usage. Il a créé l’homme pour que celui-ci puisse l’adorer en rendant d’excellents services à toutes Ses créations.
  • Selon le Coran 50.7-8, quand on regarde les créations de Dieu, on devrait se rappeler qu’Il les a créées par bonté, grandeur et miséricorde.
  • Ainsi, protéger l’environnement et travailler pour le bien commun sont des manières de rendre service aux créations de Dieu et, donc, ce sont des formes d’adoration de Dieu.

Selon Mengzi (Mencius)

  • Lors d’un entretien avec le roi Hui de Liang (梁惠王), Mengzi enseigna que si les périodes propices à la laboure ne sont pas ignorées, le peuple aura plus qu’assez de nourriture. Si des filets à mailles serrées ne sont pas tendus dans les lacs et les étangs, le peuple aura plus qu’assez de poisson et de tortues pour s’alimenter. Si les haches et les machettes ne sont utilisées qu’aux périodes favorables dans les forêts qui boisent les montagnes, le peuple aura plus qu’assez de bois pour son usage. Si toutes ces mesures sont prises, nous avons un bon roi.
  • Mengzi mit aussi le roi en garde contre sa politique désastreuse : « Vos chiens et porcins mangent la nourriture dont les hommes pourraient se nourrir et vous n’imposez pas de restrictions ; pourtant le peuple meurt de faim dans les rues et vous ne lui distribuez pas de grains. » Nous pouvons élargir ce message à l’exploitation effrénée des terres destinées à produire de la nourriture pour les animaux dont la chair sera consommée par ceux qui vivent dans l’aisance alors que beaucoup d’autres dans ce monde meurent de faim.

À travers ce bref aperçu, nous voyons qu’à la fois les religions théistes et non théistes offrent une base éthique commune pour une prise de responsabilité sociale en faveur de la protection de l’environnement. Même si les croyances théologiques et philosophiques qui la sous-tendent diffèrent, le but et le résultat sont les mêmes.

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