Qu’est-ce qu’une émotion perturbatrice ?

16:19
Quand notre esprit est perturbé par la colère, l’attachement, l’égoïsme ou l’avidité, nos énergies le sont aussi. Nous nous sentons mal ; nous n’avons pas l’esprit en paix ; nos pensées partent dans tous les sens. Nous disons et faisons des choses que nous regrettons plus tard. Si nous notons un désordre soudain dans notre esprit et nos énergies, nous pouvons être sûrs que c’est l’œuvre d’une émotion perturbatrice. L’astuce est de s’en saisir dès qu’elle apparaît et de lui appliquer un état d’esprit opposé, tel que l’amour ou la compassion, afin d’éviter les problèmes que nous risquerions de créer si nous laissions libre cours à cette émotion fauteur de trouble.

Qu’est-ce qu’une émotion perturbatrice ?

On définit une émotion perturbatrice comme un état d’esprit qui, quand il se développe, nous fait perdre la paix de l’esprit et la maîtrise de soi.

Le fait de perdre notre calme intérieur est en soi perturbant ; cela trouble notre sérénité d’esprit, et du fait que nous sommes perturbés quand nous perdons notre paix intérieure, nos pensées et nos sentiments ne sont pas vraiment clairs. Puis, à cause de ce manque de clarté, nous perdons le sens de la discrimination nécessaire pour garder la maîtrise de soi. Or, dans certaines situations, nous avons besoin de faire une distinction entre ce qui est utile et ce qui ne l’est pas ; entre ce qui est approprié et ce qui ne l’est pas.

Les émotions perturbatrices peuvent aussi aller de pair avec des états d’esprit constructifs

On peut citer, comme exemples d’émotions perturbatrices, l’attachement, le fort désir, la colère, la jalousie, l’arrogance, etc. Certaines de ces émotions perturbatrices peuvent nous conduire à agir de manière destructrice, mais ce n’est pas toujours nécessairement le cas. L’attachement et le fort désir, par exemple, peuvent nous pousser à agir de façon négative – comme de sortir de chez nous pour voler quelque chose. Mais nous pouvons également éprouver le fort désir d’être aimé et nous attacher à cette idée, aussi aidons-nous les autres afin d’être aimé d’eux. Aider les autres n’est pas destructeur : c’est quelque chose de constructif, mais derrière ce comportement il y a une émotion perturbatrice : « Je veux être aimé, alors je te prie de m’aimer en retour. »

Ou prenons le cas de la colère. La colère peut nous conduire à agir de manière destructrice, à sortir de chez nous pour blesser quelqu’un et même le tuer, car nous sommes très en colère. Dans ce cas, c’est un comportement destructeur. Mais disons que nous sommes en colère à cause de l’injustice d’un certain système ou d’une certaine situation – et que nous le sommes au point de faire vraiment quelque chose pour essayer de faire changer les choses. Cela n’a pas besoin d’être une action violente. Mais ce qu’il faut voir ici, c’est que même si nous agissons de façon constructive et positive dans ce cas, cette action est quand même motivée par une émotion perturbatrice. Notre esprit n’est pas en paix, et comme il n’est pas en paix, quand nous commettons cet acte positif, notre esprit et nos sentiments ne sont pas très clairs et notre état émotionnel n’est pas très stable.

Dans ces deux cas, celui de la colère et celui du fort désir, nous voulons respectivement que l’autre personne nous aime, ou qu’il soit mis fin à une injustice. Ce ne sont pas des états d’esprit ou des états émotionnels stables. Du fait que ces états ne sont pas clairs, nous ne réfléchissons pas très clairement à ce que nous devons faire, ni à la manière d’exécuter notre intention. Avec, en plus, la conséquence que nous n’avons plus la maîtrise de nous-mêmes. Par exemple, il se peut que nous essayions d’aider quelqu’un à faire quelque chose, mais une meilleure façon de l’aider serait de le laisser faire la chose lui-même. Supposons que nous ayons une fille adulte que nous aimerions aider dans ses travaux ménagers, à faire la cuisine ou s’occuper de ses enfants : dans bien des cas, c’est de l’ingérence ! Notre fille n’apprécie peut-être pas vraiment qu’on lui dise comment faire la cuisine ou élever ses enfants. Mais comme nous voulons être aimé ou nous rendre utile, nous lui imposons notre présence. Nous agissons de manière constructive, mais ce faisant, nous perdons la maîtrise de nous-mêmes qui devrait nous amener à penser : « Je ferais mieux de me taire, de ne pas donner mon opinion ni d’offrir mon aide ».

Même quand nous aidons quelqu’un dans une situation où il est approprié de le faire, nous ne sommes pas détendus, car il se peut que nous attendions quelque chose en retour. Nous voulons être aimé ; nous voulons qu’on ait besoin de nous ; nous voulons qu’on nous apprécie. Avec cette sorte de fort désir à l’esprit, si notre fille ne réagit pas comme nous le voulons, nous sommes alors très contrariés.

Ce mécanisme des émotions perturbatrices qui nous fait perdre notre calme intérieur et la maîtrise de nous-mêmes devient encore plus évident quand nous voulons combattre une injustice. Quand on est vraiment préoccupé par ce genre de problèmes, on en est véritablement affecté, et si on réagit sur la base de cette contrariété, en général on n’a pas les idées vraiment claires sur ce qu’il convient de faire. Bien souvent la démarche que nous suivons n’est pas la meilleure pour faire changer les choses comme nous le voulons.

En bref, que nous agissions de manière destructrice ou que nous fassions quelque chose de positif, si ce que nous faisons s’accompagne d’une émotion perturbatrice, notre comportement est susceptible de causer des problèmes. Bien que nous ne soyons pas en mesure de prédire précisément si cela causera ou non des problèmes aux autres, cela en aura principalement pour nous. Ces problèmes n’arriveront pas nécessairement dans l’immédiat ; ce sont des problèmes à long terme, dans le sens où agir sous le coup d’émotions perturbatrices encourage notre habitude à répéter sans cesse les mêmes actions de façon perturbée. C’est ainsi que nos comportements compulsifs fondés sur des émotions perturbatrices favorisent le développement d’une longue série de comportements problématiques. Nous n’avons jamais l’esprit en paix.

Un exemple typique de cette attitude, c’est quand on se motive pour rendre service aux autres et faire des choses qui leur sont agréables parce qu’on veut se sentir aimé et apprécié. Au fond, c’est parce que nous manquons d’assurance. Mais plus nous continuons d’agir avec cette sorte de motivation, et plus nous sommes insatisfaits. Jamais on ne se dit : « Bon, maintenant je suis aimé. C’est assez, je n’ai pas besoin d’en faire plus. » On n’a jamais ce sentiment. Alors notre comportement vient encore renforcer et fortifier cette habitude de penser de manière obsessionnelle : « Je dois me sentir aimé, je dois me sentir important, je dois me sentir apprécié ». On donne encore et encore, de plus en plus, simplement dans l’espoir d’être aimés, mais on est toujours frustrés. On est frustrés, parce que même si quelqu’un nous remercie, on se dit : « Il ne le pense pas vraiment », ou ce genre de chose. À cause de cela nous ne connaissons jamais la paix de l’esprit. Et cela ne fait qu’empirer, car le syndrome va se répétant, encore et encore et encore. À propos, on appelle ça le « samsara » – une situation récurrente, problématique, incontrôlable.

Il n’est pas si difficile de reconnaître ce type de syndrome quand l’émotion perturbatrice nous pousse à agir négativement ou de manière destructive. Par exemple, il se peut que nous soyons toujours agacés, et, de ce fait, nous nous mettons en colère pour la moindre des choses ; dans nos relations avec les autres, nous parlons avec une certaine dureté ou disons des choses cruelles. Il est donc évident que personne ne nous aime et que les gens ne recherchent pas notre compagnie, et cela est la cause de nombreux problèmes dans nos relations. Dans ce cas, il est assez facile de reconnaître ce qui se passe. Mais il n’est pas aussi facile de le reconnaître quand l’émotion perturbatrice en cause se trouve derrière une action positive. Pourtant il faut la reconnaître dans les deux.

Comment reconnaître si on est sous le coup d’une émotion, d’une attitude, ou d’un état d’esprit perturbés ?

La question est alors de savoir comment reconnaître quand nous agissons sous l’influence d’une attitude ou d’un état d’esprit perturbé. Ce n’est pas forcément juste une émotion ; ce peut être aussi une attitude envers la vie, ou envers nous-mêmes. Mais en tout cas, nous avons besoin d’être un peu portés à l’introspection pour être capables de noter ce que nous ressentons. À cet effet, la définition de ce qu’est une émotion ou attitude perturbatrice est très utile : elle nous fait perdre notre paix intérieure et la maîtrise de nous-mêmes.

C’est pourquoi, si, au moment de dire ou de faire quelque chose, on se sent un peu nerveux intérieurement et qu’on n’est pas tout à fait détendu, c’est le signe de la présence d’une émotion perturbatrice.

Cela peut être inconscient, et ça l’est souvent, mais c’est le signe qu’il y a une émotion perturbatrice derrière.

Supposons que nous essayions d’expliquer quelque chose à quelqu’un. Si l’on remarque un léger malaise au niveau de l’estomac tandis que nous parlons à cette personne, c’est une bonne indication qu’il peut y avoir une forme d’orgueil derrière. Par exemple, on pourrait se dire : « Comme je suis intelligent ! Je comprends de quoi il s’agit et vais vous aider à comprendre. » Il se peut que nous voulions sincèrement aider l’autre personne en lui donnant des explications, mais si l’on se sent légèrement mal à l’aise au niveau de l’estomac, alors c’est qu’il y a là une pointe d’orgueil. Cela arrive souvent quand on parle de nos propres réalisations ou de nos qualités. Très souvent, nous faisons cette expérience avec un peu de gêne.

Ou bien prenons le cas de l’attitude perturbatrice suivante, l’attitude du genre : « Tout le monde devrait faire attention à moi », une attitude fréquente. Nous n’aimons pas être ignorés – personne n’aime ça – aussi nous pensons : « Les gens devraient faire attention et écouter ce que je dis », et le reste est à l’avenant. Bon, cela aussi peut s’accompagner d’un peu de nervosité intérieure, en particulier si les gens ne font pas attention à nous. Pourquoi devraient-ils faire attention à nous d’ailleurs ? Quand on y réfléchit, il n’y a aucune bonne raison.

Le mots sanskrit klesha  – nyon-mong en tibétain – est un terme particulièrement difficile que je traduis ici par « émotion perturbatrice » ou « attitude perturbatrice ». C’est difficile dans le sens où toutes ne rentrent pas tout à fait dans les catégories d’une émotion ou d’une attitude, comme par exemple la naïveté. On peut être très naïf quant aux effets de notre comportement sur les autres ou sur soi-même. Ou encore, on peut être naïf à propos d’une situation, ou de la réalité de ce qui se passe. Par exemple, disons que nous sommes naïfs au sujet de quelqu’un qui ne se sent pas bien ou qui est contrarié. Dans une telle situation, nous ne manquons pas d’être naïfs quant aux effets de ce que nous lui disons : il est très possible que malgré nos bonnes intentions, cette personne soit très agacée.

Quand nous avons ce genre d’état d’esprit perturbé, appelons-le ainsi,  il n’est pas dit qu’on se sente nécessairement mal à l’aise intérieurement. Mais, comme nous l’avons vu, quand on perd notre paix intérieure, notre esprit n’est pas clair. Ainsi, quand nous sommes naïfs, en réalité notre esprit n’est pas clair ; nous sommes prisonniers de notre petit monde. Nous perdons le contrôle de nous-mêmes dans ce sens qu’étant dans notre monde, nous sommes dans l’incapacité d’établir une distinction entre ce qui est utile et approprié à la situation, et ce qui ne l’est pas. À cause de ce manque de discrimination, nous n’agissons pas correctement et manquons de délicatesse. Autrement dit, nous n’avons pas la maîtrise suffisante pour être en mesure d’agir correctement et nous empêcher de faire quelque chose d’inapproprié. De cette façon, la naïveté correspond à la définition d’un état d’esprit perturbé, bien qu’il soit difficile de penser à la naïveté comme étant une émotion ou une attitude. Comme je l’ai dit, klesha est un terme pour lequel il est très difficile de trouver une bonne traduction.

Les émotions non perturbatrices

En sanskrit et en tibétain, il n’y a pas de mot pour « émotions ». Ces langues utilisent l’expression « facteurs mentaux » pour désigner les différentes composantes qui constituent chaque instant de notre état mental. Elles divisent ces facteurs mentaux en facteurs perturbateurs et non perturbateurs, en facteurs constructifs et destructifs. Ces deux paires ne se recouvrent pas entièrement. En outre, certains facteurs mentaux ne se rangent dans aucune de ces catégories. C’est pour cette raison que, selon la définition de ce qu’on appelle « émotions » en Occident, certaines sont perturbantes et d’autres ne le sont pas. Mais dans le bouddhisme, notre but n’est pas d’essayer de nous débarrasser de toutes les émotions, loin de là ! Nous voulons juste nous débarrasser de celles qui nous perturbent. On procède en deux temps : tout d’abord, on ne tombe pas sous leur contrôle, ensuite on essaye de s’en débarrasser au point qu’elles ne se manifesteront plus du tout.

Mais que serait donc une émotion non perturbatrice ? Bien sûr, on pourrait dire que « l’amour » est une émotion non perturbatrice, ou « la compassion », ou la « patience ». Mais, dans nos langues occidentales, quand on analyse ces mots, on découvre que chacune de ces émotions peut avoir des variantes perturbatrices et non perturbatrices. Donc il faut faire attention. Si l’amour est le type de sentiment qui nous fait ressentir et dire : « Je t’aime tellement, j’ai besoin de toi, ne me quitte jamais ! », alors ce genre d’amour est plutôt un état d’esprit perturbateur. Il l’est, parce que si la personne ne nous aime pas en retour ou n’a pas besoin de nous, nous en sommes très contrariés. Nous devenons très fâchés, et tout à coup nos émotions changent et cela devient : « Je ne t’aime plus ».

Ainsi, quand on analyse un état d’esprit que l’on pourrait considérer comme un état émotionnel et appeler du nom d’ « amour », en réalité cet état mental est un mélange de plusieurs facteurs mentaux. On n’éprouve pas seulement une émotion toute seule. Nos états émotionnels sont toujours mêlés : ils comprennent beaucoup de composantes différentes. Cette sorte d’amour qui nous fait ressentir et dire : « Je t’aime, je ne peux pas vivre sans toi » relève de toute évidence d’un état de dépendance, ce qui est assez perturbant en soi. Mais il existe un type d’amour non perturbant, qui est tout simplement de souhaiter le bonheur et les causes du bonheur à l’autre personne, peu importe ce qu’elle fait, et sans rien attendre d’elle rien en retour.

Par exemple, nous pourrions avoir ce type d’amour non perturbateur à l’égard de nos enfants. Nous n’attendons pas vraiment d’eux quelque chose en retour. Bon, il est vrai que certains parents ont cette attente. Mais, d’ordinaire, peu importe ce que font nos enfants, nous continuons de les aimer. Nous voulons qu’ils soient heureux. Néanmoins, encore une fois, ce sentiment se trouve souvent mêlé à un état perturbateur qui consiste à vouloir nous-mêmes les rendre heureux. Si nous faisons quelque chose avec l’intention de rendre notre enfant heureux, comme de l’emmener à un spectacle de marionnettes, et s’il s’avère que cela ne marche pas, que cela ne lui fasse pas plaisir et qu’il préfère rester à jouer avec ses jeux-vidéos sur son ordinateur, nous nous sentons très mal. Nous nous sentons mal parce que nous voulons que notre enfant soit heureux grâce à nous, et non grâce à l’ordinateur. Et pourtant nous continuons d’appeler « amour » ce sentiment à l’égard de notre enfant. « Je veux que tu sois heureux, je vais essayer de te rendre heureux, mais je veux être la personne la plus importante dans ta vie à le faire. »

Le but de cette discussion détaillée est de montrer qu’il faut vraiment examiner très soigneusement nos états émotionnels et ne pas nous laisser piéger par les mots que nous employons pour étiqueter les différentes émotions. Nous devons vraiment mener une recherche approfondie pour découvrir quels aspects de nos états mentaux sont perturbateurs et nous font perdre la paix de l’esprit, la clarté et la maîtrise de soi. C’est là-dessus qu’il nous faut travailler.

L’inconnaissance comme cause sous-jacente des émotions perturbatrices

Si nous voulons nous débarrasser de nos émotions, attitudes et autres états d’esprit perturbateurs, nous devons remonter à leur cause. Si nous pouvons enlever la cause qui les sous-tend, alors nous pouvons nous en débarrasser. Il ne s’agit pas simplement de nous débarrasser des émotions perturbatrices elles-mêmes, lesquelles sont les causes de nos problèmes ; il s’agit d’aller à la racine même de l’émotion perturbatrice, et de s’en débarrasser.

Mais alors, quelle la cause profonde de ces états d’esprit perturbateurs ? Ce que nous trouvons est souvent traduit par « ignorance » ou, je préfère ce mot, « inconnaissance ». Nous ne sommes pas conscients de quelque chose : nous ne savons pas. Le mot ignorance résonne comme si nous étions stupides. Mais ce n’est pas de la stupidité. Nous ne savons pas, c’est tout. Une autre possibilité est que nous sommes confus : nous comprenons quelque chose, mais de manière incorrecte.

À propos de quoi sommes-nous confus, ou de quoi ne sommes-nous pas conscients ? Fondamentalement, il s’agit des effets de nos comportements, et des situations. Il arrive que, d’une façon ou d’une autre, nous soyons très en colère ou contrariés et que cela nous pousse à agir d’une manière compulsive, fondée sur des habitudes ou des tendances antérieures. En gros, c’est de cela qu’il s’agit quand on parle de karma : la pulsion irrésistible d’agir d’une façon qui s’appuie sur une émotion ou une attitude perturbatrice, sans pouvoir se maîtriser. Sous-jacente à ce comportement compulsif se trouve l’inconnaissance : nous ne savons pas quel sera l’effet de ce que nous avons fait ou dit. Ou bien nous sommes confus : nous avons cru qu’en volant quelque chose, nous serions heureux, mais ce n’est pas le cas. Ou encore, je pensais qu’en t’aidant je me rendrais indispensable et me sentirais aimé, mais ça n’a pas été le cas non plus. Ainsi nous ne savions pas quel serait le résultat : « J’ignorais qu’en disant cela, je vous blesserais. » Ou bien nous sommes confus à ce sujet : « Je pensais que ce serait utile, mais ça ne l’a pas été », « J’ai cru que ça me rendrait heureux mais ça n’a pas été le cas, ou que ça te rendrait heureux, mais ça n’a pas été le cas  » Ou bien à propos de situations : « Je ne savais pas que vous étiez occupé », ou : « J’ignorais que vous étiez mariés. ». Ou encore : « Je pensais que vous aviez beaucoup de temps, mais vous n’en aviez pas ». « Pensant que vous étiez seul et sans attache, j’ai tenté d’entamer une relation amoureuse avec vous, ce qui était inapproprié ». Encore une fois, nous ne sommes pas conscients des situations : soit nous ne les connaissons pas, soit nous sommes confus à leur propos, c’est-à-dire que nous en avons une compréhension fausse.

Maintenant, il est vrai qu’une pleine conscience défaillante est à la racine de nos actes compulsifs, mais il est moins clair qu’elle est également à la racine des émotions perturbatrices, et que celles-ci sont en relation intime avec nos comportements compulsifs. Il convient donc d’examiner un peu plus attentivement ces points.


Vidéo : Jetsunma Tenzin Palmo — « L’importance de la pleine conscience »
Pour afficher les sous-titres : cliquez sur l’icône des sous-titres en bas à droite de l’écran de la vidéo. Pour changer de langue, cliquez sur l’icône « Paramètres » puis « Sous-titres » et sélectionnez votre langue.
Top