Les méthodes habiles du Bouddha et les lois karmiques de cause et d’effet

Courte révision

Dans notre dernière session, nous avons discuté de la mort, de l’impermanence, et de la souffrance des royaumes inférieurs. Ces états de renaissance infortunés se manifestent sous forme de créature infernale, de fantôme affamé ou d’animal. La souffrance de chacun de ces trois états de renaissance peut être expliquée de manière exhaustive, mais il n’y aurait aucun terme à cela si nous commencions à en discuter maintenant.

Toutefois, un point à propos de la souffrance des trois royaumes inférieurs est que nous ne devrions pas y penser juste comme à la souffrance de quelqu’un d’autre quelque part là-bas. Nous devrions penser à nos propres morts et à la possibilité de renaître dans les royaumes inférieurs et à faire personnellement l’expérience d’une telle souffrance nous-mêmes. Cela engendrera beaucoup d’appréhension et de crainte d’avoir à faire l’expérience de ce genre de vie. C’est cet état d’inquiétude et de peur qui est utile en tant que cause ; et, en étant conscients de cet état, cela nous motive à chercher une forme de protection ou de refuge qui puisse nous offrir une direction sûre à prendre afin d’éviter cela.

Le refuge dans le Bouddha

Dans la dernière session, nous avons discuté également du genre d’objets auprès desquels nous pouvions chercher refuge et qui pouvaient nous offrir une direction sûre. Cela a servi d’introduction aux Trois Joyaux de Refuge et aux raisons pour lesquelles nous pouvions être sûrs et confiants qu’ils sont des sources correctes de refuge.

Pourquoi ceux-ci sont-ils pour nous des objets adéquats dans lesquels prendre refuge ? Premièrement, pour ce qui est des bouddhas, ils sont eux-mêmes délivrés de toute peur. S’ils ne l’étaient pas, ils seraient incapables de protéger quelqu’un d’autre de la peur. Deuxièmement, ils sont parfaitement habiles dans les méthodes pour libérer les autres de leurs peurs. Voyons quelques exemples tirés des soutras.

Moyens habiles concernant la peur

Il y avait une fois un tueur en série du nom d’Angulimala, ce qui signifie littéralement « l’homme avec un rosaire fait de pouces ». Angulimala s’en était remis à un gourou malhonnête qui lui avait donné comme instruction de confectionner un rosaire composé de 1.000 pouces humains. Ce gourou lui dit de tuer des gens, de couper leurs pouces et d’en faire un rosaire. Angulimala parvint à réunir 999 pouces, faisant fuir de terreur les gens de leurs villages. Il ne pouvait trouver personne à tuer pour avoir son dernier pouce, il pensa donc l’obtenir de sa propre mère.

À ce moment précis, le Bouddha passait par là et, quand Angulimala vit le Bouddha, il pensa : « Bon, je vais épargner ma mère et prendre le pouce du Bouddha. » Le Bouddha fit mine de marcher très lentement, mais peu importe la vitesse à laquelle Angulimala essayait de courir après lui, il ne pouvait jamais le rattraper. Finalement, Angulimala demanda au Bouddha de s’arrêter pour qu’il puisse l’attraper et le Bouddha répondit qu’il allait très lentement. « Pourquoi ne peux-tu m’attraper ? Je ne fais que marcher très lentement », dit-il. Finalement, Angulimala réalisa qu’il lui était impossible de rattraper et de satisfaire sa colère. C’est ainsi qu’ils furent enfin capables de se rencontrer. Le Bouddha commença alors à lui enseigner le Dharma et, en conséquence Angulimala se mit à étudier, changea ses manières et finalement fut capable d’obtenir une réalisation du vide.

Moyens habiles concernant l’ignorance et la stupidité

Un autre récit relate l’histoire d’un moine qui était extrêmement inintelligent et incapable de rien mémoriser. Même s’il essayait pendant tout un mois, il ne pouvait mémoriser un mot. Le Bouddha lui enseigna une phrase simple : « Que la saleté s’en aille, que la poussière s’en aille. » Le moine essaya de mémoriser ces deux phrases et de nouveau, même après un mois, il ne pouvait s’en souvenir. Le Bouddha lui donna alors l’instruction de polir les chaussures des autres moines. Il savait comment faire cela et il nettoya donc leurs chaussures.

Découragé, il alla trouver le Bouddha et dit : « Je suis tellement stupide. Je ne sais rien, et je ne peux rien apprendre. Je n’ai aucune aptitude ni aucune bonne qualité. » Le Bouddha répliqua : « C’est bon, ne t’en fais pas. Quelqu’un qui dit qu’il ne sait rien est bien meilleur que quelqu’un qui se pavane à la ronde en se vantant de tout savoir. Si tu admets que tu ignores une chose, alors il est possible d’en venir à la connaître. Cependant, si tu proclames que tu la connais déjà, alors tu fais preuve de beaucoup d’orgueil et tu ne seras jamais capable d’apprendre quoi que ce soit. »

Donc, cet homme nettoya les chaussures des moines et, au cours de ce processus, il fut à même d’éliminer quelques-uns des obscurcissements qui obstruaient son esprit. Finalement, il fut capable de se rappeler les deux phrases que le Bouddha lui avait dit de mémoriser.

Puis, le Bouddha lui assigna la tâche de balayer le temple. Le travail de balayage devint très difficile et, en vérité, le Bouddha en était la cause. Chaque fois que ce moine avait fini de balayer la poussière d’un côté du temple, quand il allait de l’autre côté, la partie qu’il venait juste de nettoyer se recouvrait complètement, une fois encore, de poussière. Il allait et venait à travers le temple, lequel se remplissait toujours de plus de poussière à mesure qu’il le balayait. Pendant tout le temps où il faisait cela, il récitait les deux phrases que le Bouddha lui avait données : « Que la saleté s’en aille, que la poussière s’en aille. » Finalement, en répétant si souvent ces phrases, il réalisa que cette saleté et cette poussière n’étaient pas quelque chose d’extérieur. Il réalisa que c’étaient des choses internes à son esprit et qu’il devait s’en débarrasser. Grâce à cela, en fin de compte, il fut capable d’avoir une cognition non conceptuelle directe du vide et de réaliser l’état d’un arhat, un être libéré.

Quand nous-mêmes balayons, nous pouvons utiliser cette méthode pour éliminer la saleté et la poussière qui souillent notre propre esprit. D’ autre part, quand nous balayons ou nettoyons une pièce, quand nous avons ramassé ensemble toute la saleté et la poussière, avant de la jeter, nous devrions d’abord hausser la nature de la saleté et de la poussière en récitant « om ah hum », et en la transformant dans notre tête en nectar. Puis, quand nous nous en débarrassons, imaginons que nous la jetons dans la bouche du Seigneur de la Mort. Nous avons vu diverses images de ce à quoi le Seigneur de la Mort ressemble, nous devrions donc imaginer qu’il a la bouche grande ouverte et que nous jetons la transformation sublimée de cette saleté et de cette poussière, ce nectar, dans sa bouche pour le satisfaire. Ceci agit comme méthode pour purifier et éliminer nos propres négativités, souillures et impuretés. Par ailleurs, contenter le Seigneur de la Mort contribue à ce que nous ayons une longue vie.

Moyens habiles concernant la paresse et la distraction

Un autre exemple des méthodes habiles du Bouddha concerne un vieux propriétaire âgé de quatre-vingts ans. Du fait qu’il était si âgé et inutile, sa famille le mit dehors. Il se rendit auprès de tous les shravakas, une certaine catégorie de disciples dans l’entourage du Bouddha, et demanda à être fait moine. Personne ne voulait l’ordonner, disant que parce qu’il était trop vieux, il serait incapable d’apprendre et d’acquérir diverses bonnes qualités et aptitudes. Personne ne voulait lui conférer l’ordination ; cependant, quand le Bouddha se présenta, il lui dit : « Je vais te faire moine. Je te donnerai l’ordination. »

Une fois que le Bouddha l’eut ordonné, il lui assigna Maudgalyayana comme maître. Maudgalyayana possédait des pouvoirs extrasensoriels qui lui permettaient de voir très loin, or, sur la rive d’un océan lointain, il vit les os d’un grand monstre marin, une baleine peut-être ou un animal de ce genre. Maudgalyayana possédait aussi des pouvoirs supra physiques qui le rendait capable de voyager où il le souhaitait, et il emmena ce vieil homme jusqu’à cet amas d’ossements. Il dit au vieil homme que c’étaient les os de la baleine qu’il avait été dans sa précédente vie. Le vieil homme demanda : « Quel a été le potentiel karmique qui a causé ma renaissance sous la forme de cette baleine ? »

Maudgalyayana lui donna l’explication suivante. Il y a de cela un grand nombre de vies, tu étais le roi d’un certain pays où, peu importe le genre de crime que quelqu’un commettait, on ne l’exécutait pas. Ce roi ne croyait pas en la peine capitale. Un jour, ce roi était en train de jouer à un jeu pareil au jeu d’échec, et, tandis qu’il jouait, un de ses officiers de prison vint avec un document à faire signer par le roi, donnant la permission à ce qu’un certain criminel soit exécuté. Le roi était tellement accaparé à jouer aux échecs que, quand il demanda ce qu’il avait signé, ils avaient déjà exécuté ce criminel. Dû à cet acte destructeur, permettant à une personne d’être exécutée juste parce que son esprit était distrait et accaparé par le jeu, cela avait agi comme cause pour qu’il renaisse comme baleine. 

Après avoir entendu cette histoire, le vieil homme développa un grand sentiment de renoncement. De ce jour il porta une attention stricte aux enseignements, sans être trop paresseux pour écouter et, dans cette vie-même, il fut en mesure d’obtenir la réalisation du vide et de réaliser l’état d’un arhat.

Le Bouddha dit également à propos de ce vieil homme que, dans une vie très lointaine, il avait été une mouche. En tant que mouche, il avait atterri sur un morceau de crottin d’âne et, quand vinrent les grosses pluies de la mousson, il avait été transporté sur ce crottin d’âne autour d’un stoupa dans un cours d’eau. Dans cette vie antérieure comme mouche, il avait véritablement circumambuler un stoupa alors qu’il était sur un morceau de crottin d’âne au cours d’un gros orage. Il s’agissait d’une très subtile racine de potentiel karmique positif, et seul le Bouddha en avait été conscient. C’était parce que le Bouddha était conscient de cette racine de potentiel positif qu’il lui donna l’ordination, et ce vieil homme fut capable d’atteindre l’état d’arhat.

Nous pouvons voir que s’il nous arrivait de circumambuler les stoupas à Bodh Gaya ou au Népal de notre propre chef comme humains, combien plus de potentiel positif serait créé à partir de cela. Dans notre maison ou en tout endroit où nous demeurons, si nous installons une représentation du Bouddha – une statue du Bouddha ou une peinture et imaginons que tous les bouddhas sont présents là – et que nous tournions autour en faisant de même, cela aussi possède un grand bénéfice.

Tout ceci illustre comment le Bouddha était très habile dans les différentes méthodes pour être bénéfique aux autres. 

Moyens habiles pour gérer le désir

Nous avons eu maintenant des illustrations de la manière dont le Bouddha avait aidé ceux qui sont extrêmement inintelligents, de même nous avons eu l’exemple du vieux moine et de la distraction, et aussi l’exemple de la manière dont le Bouddha a aidé quelqu’un en proie à une extrême colère, Angulimala, l’homme au rosaire de 999 pouces humains. Ensuite, il y a l’exemple de la manière dont le Bouddha fut capable d’aider quelqu’un en proie à un désir extrême, Nanda, son demi-frère.

Nanda était marié à une reine, Janapada Kalyani, qui était extrêmement belle. Il était tellement attaché à elle qu’il ne sortait jamais en dehors du palais ni ne s’engageait dans une activité du Dharma. Il voulait juste rester en compagnie de sa belle femme. Pour venir en aide à cette situation, le Bouddha quitta Shravasti, un endroit où le Bouddha demeurait souvent, et revint au palais, mais au lieu de rentrer à l’intérieur, il se contenta de rester dans le hall d’entrée. Nanda descendit avec des mets délicieux pour les offrir au Bouddha. Le Bouddha n’accepta pas la nourriture, au lieu de cela, il décida de s’en retourner. Or le Bouddha était dans un état tellement radieux et glorieux que Nanda fut attiré par cela et le suivit tout au long du chemin jusqu’au monastère du Bouddha.

Nanda resta avec le Bouddha au monastère après avoir décidé de se joindre à la communauté des moines, mais quand Ananda, le serviteur du Bouddha, essaya de couper les cheveux de Nanda, comme c’est la coutume pour tous les moines, Nanda fut réticent. Aussi, le Bouddha lui coupa lui-même les cheveux, et Nanda demeura là comme moine. Toutefois, Nanda avait toujours beaucoup de désir et d’attachement pour sa femme restée au palais, et il était très puissamment tenté de retourner auprès d’elle.

Un jour, il essaya de quitter le monastère et de retourner au palais pour vivre avec sa femme. Le Bouddha, grâce à ses perceptions extrasensorielles et ses pouvoirs supra physiques, devina cela. Alors que Nanda se dirigeait vers le palais, le Bouddha venait sur la même route pour le rencontrer. Nanda essaya de se cacher parmi les arbres pour que le Bouddha ne le voie pas. L’arbre était courbé là où les feuilles étaient très épaisses mais, quand le Bouddha passa auprès, la branche de l’arbre se redressa automatiquement. Le Bouddha ramena Nanda au monastère.  

Nanda était un artiste très habile et, de retour au monastère, il dessina un portrait de sa femme sur un morceau d’ardoise. Il y avait une coutume qui consistait, en signe de bienvenue, à se toucher le front quand les gens se rencontraient, il commença donc à toucher du front l’image de sa femme qu’il avait dessinée sur l’ardoise. Il lui était tellement attaché.

Un jour, le Bouddha emmena Nanda à un pique-nique en sa compagnie. Il y avait là de nombreux singes, et le Bouddha demanda à Nanda qui était le plus beau, de sa femme ou des singes ? Nanda répondit : « Ces singes sont juste des singes, mais ma femme est une réelle beauté. De toute évidence, ma femme est plus belle. » Le Bouddha emmena alors Nanda dans l’un des royaumes divins. Les jeunes filles célestes dans ce royaume divin étaient extrêmement belles et le Bouddha lui demanda de nouveau : « De ces jeunes femmes célestes ou de ta femme, qui est la plus belle ? » Nanda répondit : « En comparaison de ces vierges célestes, ma femme est pareille aux singes comparés à elle auparavant. » Voir cela agit comme moyen pour maîtriser son grand désir pour sa femme.

En utilisant diverses méthodes comme celle-ci, le Bouddha fut capable d’atténuer et dompter le désir de Nanda, et finalement Nanda fut capable de réaliser l’état d’un arhat. Même dans le cas du désir, le Bouddha offre de tels moyens habiles. 

Tel est le second point de la raison pour laquelle le Bouddha est superbement qualifié comme source de direction sûre et de refuge. Une fois encore, la première qualification est que le Bouddha est libéré de toutes les peurs, et la seconde qu’il est habile en ce qui concerne les moyens de libérer les autres de leurs peurs.

Le Bouddha ne fait pas montre de partialité

Le point suivant, à savoir la raison pour laquelle le Bouddha est une source fiable de direction sûre, est que le Bouddha ne fait pas montre de partialité envers quiconque. Il ne considère aucun être comme proche et les autres comme distants. Par exemple, Devadatta, le cousin du Bouddha, ne cessait de comploter pour tuer le Bouddha, mais quand Devadatta fut très malade et sur le point de mourir, le Bouddha posa ses mains sur lui et, par le pouvoir édifiant des paroles de vérité qu’il prononça, il guérit son cousin Devadatta.

Le Bouddha aide tout le monde

Un autre aspect de cette impartialité est que le Bouddha aide les autres et leur est bénéfique indépendamment du fait que ceux-ci l’aient aidé ou non dans le passé. Dans notre cas, d’ordinaire nous aidons seulement ceux qui nous ont aidés. Mais le Bouddha n’est pas comme ça.

Prendre refuge

Si nous cherchons refuge, ce devrait être en quelqu’un qui possède ces sortes de bonnes qualités. En ce qui concerne les Trois Joyaux, la totalité de ces quatre qualités sont complètes. Nous devrions avoir une grande confiance dans le fait que ces objets ont le pouvoir de nous offrir une direction sûre et de nous procurer un refuge.

Ce qu’on entend par « prendre refuge » consiste à s’en remettre complètement à ces Trois Joyaux pour nous fournir une direction sûre, fondée sur la peur et l’appréhension dont nous avons parlé plus tôt, et la croyance confiante qu’ils peuvent nous procurer cette direction.

Prendre refuge est un sujet extrêmement vaste, une chose au sujet de laquelle nous pourrions parler pendant des mois sans être capable d’en venir à bout. Concernant les bénéfices de prendre refuge, vous devriez chercher des enseignements complémentaires sur le sujet dans le futur, en particulier, en étudiant les bonnes qualités du corps, de la parole et de l’esprit du Bouddha, leur présentation complète. C’est quelque chose de très bénéfique pour stimuler et accroître votre confiance dans le Bouddha. Sans conscience des bonnes qualités des objets de refuge, il est difficile de développer une croyance confiante en eux.

Une fois, au Tibet, le successeur du trône de Tsongkhapa fut invité à se rendre en un certain endroit. Ce détenteur du trône de Ganden – littéralement, « celui qui appartient au trône de Ganden » – est quelqu’un qui occupe une position extrêmement élevée, juste en dessous de Sa Sainteté le Dalaï-Lama. Où qu’il aille, quelqu’un tient un parasol en brocart doré au-dessus de lui. Quand il arriva dans cet endroit, il y avait une vieille femme qui se tourna vers ce parasol doré et dit : « Je prends refuge dans ce parasol doré qui appartient au trône de Ganden. » Elle ajouta en aparté : « Le vieux moine qui se tient en dessous de vous, comme il a bonne mine ! » Ceci est un exemple d’une prise de refuge dans le mauvais objet. Elle prit refuge dans le parasol et non dans la personne. En ignorant les bonnes qualités de l’objet de refuge, nous pouvons commettre des fautes.

S’il y avait une bête féroce qui rôdait dans notre région, nous serions tous très effrayés par cette créature. Si cette dernière nous terrorisait depuis longtemps, nous trouverions quelqu’un en qui nous aurions une grande confiance dans sa capacité à nous protéger de cette bête. Nous aurions besoin de quelqu’un de courageux qui soit capable de nous protéger. Nous nous sentirions à l’aise seulement si nous faisions confiance à quelqu’un de ce genre. Nous ne penserions pas nous en remettre pour notre protection à quelqu’un qui aurait juste un sentiment erroné d’orgueil dans sa capacité à nous protéger. Ce qui est en jeu dans ce cas, c’est, en premier, la peur de cette bête, en second, la confiance dans cette personne à nous protéger. Si nous disons que nous nous en remettons à elle, notre esprit se sentira à l’aise en énonçant des paroles de confiance à l’adresse de cette personne. En résultat de cela, notre sentiment d’aise sera pareil à ce que nous ressentirons après avoir pris refuge.

De nouveau, si nous ne connaissons pas quelles sont les qualités des sources de refuge et de quelle attitude nous avons besoin pour nous en remettre à elles, alors, se contenter de dire avec notre bouche « je prends refuge » et de répéter ces mots est dénué de sens.

Les actions karmiques

Cela ne suffit pas de simplement s’en remettre aux Trois Joyaux. Ce que nous devons vraiment faire, c’est d’avoir une croyance confiante dans les lois karmiques de cause et d’effet, puis d’agir en accord avec elles. Analysons donc une action destructrice comme de prendre la vie d’un autre être. Il y a quatre facteurs qui doivent être au complet pour que le résultat arrive à son maximum :

  • Une base
  • Un cadre motivant
  • La mise en œuvre d’une méthode pour mener à bien l’action
  • Le fait d’atteindre l’aboutissement de l’action.

Si nous tuons un mouton, par exemple, le mouton est la base vers laquelle cette action destructrice est dirigée. Le cadre motivant possède deux aspects. En premier, il y a l’intention et, en second, l’émotion perturbatrice. Par exemple, nous pouvons être motivé par le désir de manger la chair du mouton. Avec cette idée en tête, nous tuons l’animal. Nous pouvons également être motivé par la colère ou l’hostilité pour tuer le mouton de notre ennemi, ou le tuer aussi par ignorance et étroitesse d’esprit. Il y a des gens qui croient que si vous égorgez et sacrifiez un animal, puis offrez sa chair comme sacrifice sanglant à un dieu, alors en conséquence vous deviendriez très riche. Ceci est un exemple de tuer par ignorance.

Le point suivant impliqué est la mise en œuvre d’une méthode pour mener à bien l’action de tuer le mouton. On peut le tuer de manière sévère ou très douce. Nous pourrions tuer le mouton par étouffement car nous ne voulons pas que le mouton saigne, pensant que cela ruinerait le goût de la viande. Étouffer le mouton jusqu’à ce qu’il meure est une façon affreuse de tuer le mouton, une façon de tuer brutale et horrible. Nous pourrions le faire de manière plus humaine, comme de lui faire juste une injection.

Le dernier point est ce qui se passe à la fin de l’action. Pour qu’une action soit complète, l’aboutissement doit être que le mouton que nous tuons meure, et que le mouton doive mourir avant que nous mourions.

Les résultats karmiques

Il y a différents types de résultats qui découlent du potentiel karmique négatif accumulé à la suite d’actions destructrices :

  • Tout d’abord, il y a le résultat de maturation. Dans le cas de tuer un mouton, le résultat de maturation est une renaissance dans l’un des royaumes inférieurs.
  • Il y aussi le résultat similaire à sa cause. Ceci comporte deux aspects : (1) Il y a le résultat similaire à sa cause en termes de notre expérience. Ce serait, par exemple, d’avoir une vie courte ou une vie avec beaucoup de maladies comme résultat d’avoir tué. (2) Il y a aussi un résultat similaire à sa cause en termes de notre comportement instinctif – par exemple, instinctivement nous aimons élever et tuer des animaux pour porter leur viande au marché.
  • En outre, il y a le résultat dominant. Ce serait par exemple que, depuis la petite enfance, la nourriture disponible là où nous vivons soit très pauvre en pouvoir nutritif. 

Si nous voyons les désavantages qu’il y a à tuer et prenons alors la résolution de ne jamais tuer à nouveau, il y a de nombreux avantages et bénéfices qui en découlent. Alors que, si nous prenons la résolution, en une certaine occasion, de nous abstenir de tuer, il n’y a alors qu’une unité de bienfait qui découle du fait de se retenir juste une fois, contrairement au fait de s’abstenir à partir de maintenant et de promettre de ne jamais le faire à nouveau. Si nous prenons la résolution : « Je ne tuerai plus jamais aussi longtemps que je vivrai », alors sur cette base les bénéfices s’accroissent tout le temps jusqu’à notre mort. Autrement dit, que nous soyons éveillés ou endormis, cette résolution est toujours présente.

Les quatre lois du karma

La certitude du karma

Il y a quatre lois du karma. La première est que les actes destructeurs ont pour résultat la souffrance et les actions constructives le bonheur. Il y a certitude sur ce point. Il est sûr et certain que la souffrance, et non le bonheur, résulte d’actes destructeurs, et que le bonheur, et non la souffrance, résulte d’actions constructives.

Par exemple, parmi les disciples du Bouddha, il y avait un arya ou être noble, Katyayana, qui était très versé dans l’art de soumettre et dompter les autres, et d’être capable de les aider, en particulier ceux qui vivaient dans des pays très violents. Chacun des disciples du Bouddha possédait une certaine spécialité et celle-ci était la sienne. Un jour, Katyayana était sorti pour faire sa tournée d’aumônes et se rendit à la maison de quelqu’un qui égorgeait des animaux. Il demanda à cette personne : « Êtes-vous capable de promettre et de faire le vœu que vous ne tuerez plus jamais ? » L’homme dit : « Je peux seulement promettre que je ne tuerai plus la nuit. » 

Parce que le boucher avait pris la résolution de s’abstenir de tuer seulement la nuit, il prit renaissance dans un endroit très beau et agréable, et toute la nuit, du coucher au lever du soleil, tout était très heureux, paisible et parfait. Cependant, dès que le soleil se levait, et pour toute la durée du jour, tous les animaux de la région – moutons, yaks, bétail, buffles, etc. – venaient l’attaquer, lui causant beaucoup de tourments.

Un moine décrivit la situation au Bouddha et demanda : « Quelle était la cause de cela ? » Le Bouddha dit que c’était le résultat du fait qu’il avait promis de ne pas tuer seulement la nuit. Du fait de s’être abstenu de tuer la nuit, il vivait de manière très heureuse durant les nuits ; mais, parce qu’il ne s’était pas abstenu de tuer pendant la journée, il endurait toute cette souffrance et ces tourments durant le jour. Ceci est une illustration de la certitude du karma.

Il n’y a pas de résultat karmique sans cause et, ayant commis une action karmique, elle ne l’aura pas été en vain

Le deuxième point à propos du karma est que si nous n’avons pas commis une certaine action karmique, nous ne rencontrerons pas son résultat. Laissez-moi vous donner un exemple pour aider à comprendre ce que cela signifie. Il y a longtemps de cela, il y avait un roi qui avait une reine. La reine avec une servante et toutes deux sortirent pour pique-niquer. Comme elles se trouvaient dans les bois, elles tombèrent sur le nid d’un certain oiseau semblable à une caille ou un faisan. La reine mit le feu au nid, ce qui eut pour effet de tuer les futurs oisillons dans le nid. La servante n’était pas là quand la reine alluma ce feu car elle était allée au ruisseau pour puiser de l’eau.

Cette reine prit renaissance à l’époque du Bouddha, devint nonne et atteignit l’état d’un arhat. Un jour, la maison où elle vivait prit feu. Bien qu’elle fût un arhat et avait normalement la capacité de voler dans les airs et d’accomplir toutes sortes d’autres faits supra physiques, néanmoins, elle fut incapable d’utiliser aucun d’entre eux pendant cet incendie. Elle fut incapable d’y échapper, la raison en était qu’elle avait le reliquat du potentiel karmique négatif de ce moment antérieur où elle avait mis le feu au nid de cailles. En conséquence, elle ne put échapper au brasier et fut brûlée vive.

Ceci est, en vérité, un exemple du troisième point à propos du karma, à savoir que si nous avons commis une certaine action karmique, ce ne sera pas en vain. Nous devrons faire face à ses résultats. Même si nous atteignons l’état d’un arhat, nous aurons toujours à affronter les conséquences karmiques de nos actes antérieurs.

En ce qui concerne le second point, la servante prit renaissance également à cette époque et se trouvait de nouveau, lors de l’incendie, avec cette nonne qui devint un arhat ; toutefois, elle fut en mesure d’échapper au feu grâce à un égout par où l’eau sortait de la maison. C’est l’illustration du point comme quoi si nous n’avons pas commis une certaine action karmique, alors nous ne rencontrerons pas son résultat. Du fait qu’elle n’avait pas mis le feu au nid de cailles, elle n’en avait pas accumulé le potentiel karmique négatif et donc elle ne rencontrerait pas son résultat karmique qui aurait été d’être brûlée vive.

L’accroissement du karma

Le quatrième point à propos du karma c’est que le potentiel karmique s’accroît. Nous pouvons comprendre cela en regardant la croissance des cultures. Par exemple, si nous plantons un petit grain de blé, on obtient un grand pied de blé avec beaucoup d’épis dessus. De même, si nous plantons le petit noyau d’un fruit, à partir de lui nous pouvons obtenir un grand arbre fruitier. Similairement, si nous faisons des prosternations correctement, nous accumulons le potentiel karmique de renaître comme empereur du monde. Nous pouvons accumuler la quantité de potentiel karmique positif égal au nombre de particules de poussière sous notre corps une fois étendu de tout notre long sur le sol au cours d’une grande prosternation. 

Un autre exemple de la manière dont à partir d’une petite action on obtient un résultat très grand, c’est quand quelqu’un a dit une fois à un moine que sa voix était comme celle d’un chien. Le résultat fut que cette personne renaquit comme chien cinq cents fois. Une autre illustration concerne le moine Shariputra. Il était réputé pour sa sagesse et son intelligence, et c’était le résultat d’une vie antérieure pendant laquelle il avait été un postier délivrant des messages. Une nuit, il s’arrêta dans une maison qui avait de nombreuses peintures de déités sur le mur. Il décida de rester là pour la nuit et d’essayer de colmater un trou dans ses chaussures. Pour ce faire, il alluma une lampe afin de s’éclairer. En allumant cette lampe, il fut en mesure de voir toutes ces peintures de déités accrochées au mur. Comme résultat de cette action, dans cette vie ultérieure en tant que Shariputra, il eut une grande quantité de claire sagesse.

De même, nous avons l’exemple d’un grand guéshé Kadampa au Tibet. Dans la première partie de sa vie, il était extrêmement pauvre et vivait dans les montagnes. Il ne pouvait pas se permettre d’acheter de l’encens ; à la place, il fabriqua son propre encens en prenant des herbes et en les roulant ensemble pour les brûler en guise d’offrande. En conséquence du potentiel karmique positif accumulé par cette action, dans la dernière partie de sa vie il fut en mesure de faire de très vastes offrandes comme d’allumer des bâtons d’encens coûtant dix pièces d’or chacun.

La confiance dans les lois du karma

Nous pouvons développer une croyance confiante dans les lois de la causalité karmique fondée sur l’autorité scripturale à partir de citations qui décrivent et illustrent les lois karmiques de cause et d’effet. Il est extrêmement difficile d’établir une croyance dans la loi karmique de cause et d’effet karmique fondée sur le raisonnement logique.

Si on demande : « Pourquoi pouvons-nous croire en l’autorité scripturale du Bouddha ? », c’est parce que le Bouddha a enseigné sur le vide et les méthodes pour acquérir la concentration d’absorption de l’état d’esprit calme et posé de shamatha. Si nous méditons sur le vide et suivons les instructions pour développer shamatha, nous pouvons les réaliser exactement comme le Bouddha les a enseignées. Si ce que le Bouddha a enseigné au sujet de ces questions profondes est vrai et peut être établi par la logique et l’expérience directe, et que nous pouvons avoir une croyance confiante en elles fondée sur la logique et une expérience valide directe, alors il s’ensuit que nous pouvons de même croire ces autres choses qui ne sont pas établies par la logique.

C’est la raison pour laquelle à l’Ouest, où la majorité des gens sont très intellectuellement orientés, les maîtres bouddhistes enseignent d’abord la vacuité et la manière d’obtenir la concentration d’absorption grâce à shamatha. Une fois encore, c’est parce que ce sont des choses que, grâce à la méditation, nous pouvons établir pour nous-mêmes au moyen de la logique et de l’expérience. Sur la base de leur expérience personnelle, de tels étudiants peuvent alors acquérir une croyance confiante dans les enseignements bouddhiques. 

Après cela, si une telle personne est instruite au sujet de la loi karmique de cause et d’effet, elle l’acceptera comme vraie. Cela se déposera plus facilement en elle. Alors qu’au Tibet les gens avaient automatiquement une grande foi, et l’ordre normal était d’abord d’enseigner la loi karmique de cause et d’effet, puis, seulement plus tard, d’enseigner ces autres sujets, comme le vide et shamatha.

Résumé

Pour passer brièvement les choses en revue, nous avons discuté de tous les enseignements concernant quelqu’un de portée initiale ou de niveau initial de motivation. À ce stade, les sujets que nous avons abordés sont :

  • Premièrement, la mort et l’impermanence
  • Deuxièmement, la souffrance des royaumes inférieurs
  • Troisièmement, la prise de refuge
  • Quatrièmement, notre discussion actuelle sur la loi karmique de cause et d’effet.

Si une personne de portée initiale réfléchit et s’engage dans les pratiques en rapport avec ces quatre points, alors, comme résultat, une telle personne n’éprouvera aucune crainte au moment de la mort. De même, il n’arrivera rien d’effrayant après sa mort car, grâce à ces pratiques, elle ne renaîtra pas dans l’un des trois royaumes inférieurs.

Questions

Comment une personne peut-elle devenir un arhat et souffrir toujours du karma passé, comme dans l’exemple de la nonne brûlée vive ? Je pensais qu’un arhat était délivré de la souffrance.

La question dans cet exemple est que la force du potentiel karmique est si grande et a été édifiée et accumulée depuis des vies sans commencement, et que, même quand nous réalisons l’état d’arhat, bien que nous nous soyons débarrassés de la majorité du potentiel karmique négatif issu du passé, il reste toujours un reliquat que nous n’avons pas pleinement purifié. Le pouvoir du potentiel karmique est si grand que même la réalisation de l’état d’arhat ne l’efface pas complètement. La nonne a dû faire l’expérience du résultat d’une action karmique destructrice en étant brûlée vive. Toutefois, ce n’est pas la même chose que pour une personne ordinaire qui serait brûlée ; la nonne était un arhat et n’a pas souffert du tout, mais c’était sa manière d’en finir avec ce karma. Il n’y a pas eu souffrance.

Comment peut-on dire qu’il est tellement difficile d’avoir une précieuse vie humaine alors que la population humaine est en constante augmentation ?

Est-ce que la population du monde animal augmente ?

Il est difficile d’évaluer le nombre actuel d’insectes. Toutefois, le nombre des grands animaux déclinent, et certaines espèces sont maintenant éteintes.

Comment savons-nous que le nombre total de tous les animaux baisse ? Est-ce que le nombre de gens talentueux et intelligents augmente ? Même si la population humaine s’accroît, et même si nous ne pouvons pas véritablement estimer la population des insectes et des petites formes de vie dans le monde animal, nous pouvons toujours être d’accord avec le fait que la population humaine est bien moindre que la totalité de la population animale.

Dans la population humaine, si nous considérons la proportion entre ces gens qu’on dit à l’aise et ceux qui sont dans des conditions difficiles, vivant dans la pauvreté ou la misère, il y a bien plus de gens qui vivent dans de grandes difficultés que de gens qui vivent dans l’aisance. Nous pouvons aussi réaliser que le monde animal, ce ne sont pas juste les éléphants et les grands mammifères mais que cela inclue tout autant le monde des insectes dans sa totalité. Si on songe aux minuscules bêtes et créatures de ce genre, et si nous considérons le nombre de petits insectes dans juste un minuscule carré d’herbe, alors il est très facile de comprendre que le monde animal dépasse de loin en nombre le monde humain. Seriez-vous d’accord avec ça ?

Oui.

La raison pour laquelle le monde animal dépasse de loin en nombre celui des humains est dû au fait que ceux qui ont un potentiel karmique négatif dépassent largement en nombre ceux qui ont un potentiel positif. C’est pourquoi, en conséquence du potentiel karmique négatif, ils naissent dans des situations très difficiles comme celles d’un animal ou d’un insecte. De même, en ce qui concerne les humains, ceux qui sont dans des conditions difficiles dépassent de loin en nombre ceux qui jouissent de bonnes conditions. Ceci est également dû au fait que ceux qui ont accumulé une grande quantité de potentiel karmique négatif dépassent de loin ceux qui ont accumulé un potentiel positif.

Par ailleurs, si on considère la population humaine dans son entier, ceux qui mènent une vie positive, comme de suivre le Dharma ou d’autres enseignements spirituels, sont très rares et peu nombreux en comparaison de ceux qui n’ont pas de Dharma dans leurs vies ou qui ne sont pas enclins à la spiritualité. Ceux qui ne sont pas impliqués dans la vie spirituelle ou le Dharma ont tendance à s’engager la plupart du temps dans des activités destructrices. Le résultat est qu’ils se dirigent vers une renaissance inférieure comme animal ou insecte.

Quand on considère une renaissance fortunée comme de renaître en tant qu’humain, néanmoins cela peut se produire soit en tant qu’être humain dans une bonne position ou comme quelqu’un dans une position très difficile. Comme il a été dit, ceux qui sont impliqués dans un tas de négativités dépassent de loin en nombre ceux qui sont engagés dans un grand nombre d’actes positifs, et pour ces gens impliqués dans un tas d’actions destructrices, le fait d’être un humain n’est pas pour eux d’un grand bénéfice. En fait, cela leur sert juste de véhicule pour accumuler une grande quantité de potentiels karmiques négatifs qui provoquera leur chute dans les royaumes inférieurs quand ils mourront. 

Au sein de la population humaine, ce n’est qu’un très petit nombre de gens qui mènent véritablement des vies très positives et constructives. Vivre dans un pays qui comporte beaucoup de voleurs, ce n’est pas considéré comme très avantageux, n’est-ce pas ? Mais ces voleurs sont des humains, pas vrai ? De même, cela ne sera pas d’un grand bénéfice pour ce pays s’il est rempli de gens qui sont constamment engagés dans des actes destructeurs. En conséquence d’un potentiel karmique négatif passé, dès lors, même si nous renaissons comme être humain, nous pouvons renaître comme quelqu’un impliqué uniquement dans des actions destructrices et cela ne lui sera pas d’une grande aide.

Par exemple, il y a environ sept cents ou huit cents ans au Tibet, il y avait des monastères qui comptaient jusqu’à 180.000 moines. Même dans un petit pays comme le Tibet, c’est une indication comme quoi à cette époque il y avait un bien plus grand nombre de gens qui étaient engagés dans une forme de vie positive. Il est excellent qu’il y ait ce nombre de gens impliqués dans un tel style de vie positif, et c’est le résultat de leurs actions constructives dans des vies antérieures. Tandis que ceux qui ont commis un grand nombre d’actes destructeurs dans des vies antérieures, même s’ils renaissent en tant qu’humains, cela ne leur sera pas d’un grand bénéfice.

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